Le mardi 2 août (Kyoto à Okinawa)
Parmi les merveilles de notre siècle, mentionnons l’amélioration des moyens de transport. Nous en faisons l’expérience une fois de plus aujourd’hui. Après des adieux un peu tristes, nous quittons la famille de Mariko et prenons le métro de Kyoto qui nous amène en une quinzaine de minutes à la gare centrale. De là, un train nous amène à l’aéroport d’Osaka en une heure. Vu le manque d’espace, cet aéroport a littéralement été construit sur l’eau dans la mer intérieure alors ça fait drôle de passer en train au-dessus de l’eau et de voir des petits bateaux des deux côtés. L’avion prend ensuite deux heures pour arriver à l’île d’Okinawa (en fait il y a 160 îles composant cette région dont seulement 49 sont habitées). Finalement, de l’aéroport nous prenons un monorail qui nous laisse au centre-ville de Naha où une courte marche nous permet de rejoindre notre hôtel vers 4h45.
Une courte sortie en soirée nous permet de constater rapidement qu’il règne ici une atmosphère plus relaxe (des îles) différente de celle que l’on trouve ailleurs au Japon.
Le mercredi 3 août (Okinawa)
Journée de repos alors nous en profitons pour aller faire un petit tour à la plage la plus proche… première baignade de l’été! Par contre c’est une plage un peu bizarre puisqu’elle est toute petite et qu’il y a une autoroute qui passe au-dessus. Ça en dit long sur la popularité des plages au Japon!
Le jeudi 4 août (Okinawa)
Okinawa est un endroit de villégiature extrêmement populaire parmi les Japonais. Les visiteurs occidentaux y sont une minorité. En fait, la plupart des occidentaux à qui nous avons parlé sont ici pour suivre un entraînement intensif auprès d’un grand maître de karaté. Okinawa est en effet la Mecque de ce sport puisque c’est ici qu’il a vu le jour.
Nous prenons un tour guidé en autobus (les autres touristes sont tous Japonais) pour aller voir les sites principaux de la région. Nous allons donc voir le château Shurijo (construit au 14e siècle, rasé durant la 2e Guerre mondiale, reconstruit par la suite), le quartier général de la Marine impériale japonaise lors de la 2e Guerre mondiale, des monuments commémoratifs de guerre et finalement une longue caverne pleine de stalactites et stalagmites.
La bataille d’Okinawa est la seule bataille ayant eu lieu en sol japonais et une des plus sanglantes de la 2e Guerre mondiale. Un demi million d’Américains sont débarqués sur cette île qui comptait alors 100 000 militaires japonais et un demi million de civils. Les combats ont duré 3 mois. Le jour, les Japonais se cachaient dans des grottes et la nuit ils conduisaient des attaques suicides. L’île a été criblée par 2,5 millions d’obus (5 par habitant). On dénombre 200 000 morts (dont 12 000 américains). Cette bataille a démontré aux Américains que même si les Japonais étaient assurés de perdre la guerre (leurs villes et industries étant rasées), leur acharnement à combattre jusqu’à mourir pour l’empereur ne fléchissait pas pour autant. Ce fut un argument majeur en faveur de l’utilisation de la bombe atomique pour épargner la vie d’Américains (et de Japonais) au combat.
Le vendredi 5 août (Okinawa)
Le ciel est gris et la température parait un peu moins cuisante. Nous marchons jusqu’au musée pour y faire une petite visite. Nous en sortons deux heures et demie plus tard, agréablement surpris de la qualité des présentations et de ce que nous y avons appris sur la géologie, l’écologie, la paléontologie, l’anthropologie et l’histoire de cette région particulière qui fait le pont entre le Japon, la Chine et le Sud-ouest asiatique.