Hualien, Rueisui et Sanxiantai

Le samedi 6 août (Okinawa, Japon à Hualien, Taïwan)

Nouveau pays, nouvelle culture! À Taïwan, il n’y a plus de machines distributrices de boissons à tous les coins de rue, pas plus que les contenants de recyclage pour les bouteilles et les cannettes. Les déchets jonchent les rues. Les trottoirs ne sont pas pour les piétons avant tout, mais bien pour les mobylettes et les automobiles qui y stationnent. Les automobiles tournent devant les gens lorsqu’on traverse à la lumière pour piétons. Il faut toujours être aux aguets en traversant la rue et en zigzaguant sur les trottoirs. Les voitures roulent à droite, comme au Canada. Les toilettes publiques sont introuvables (inexistantes?) D’ailleurs ici on ne jette pas le papier dans la toilette mais plutôt dans la corbeille à côté.
Les mets de base sont similaires… soupe de nouilles, riz, porc. Ici on trouve des petits kiosques de nourriture sur les trottoirs, contrairement au Japon où il n’y en avait pas. On trouve les mêmes magasins du coin (7 eleven, Family Mart) auquel nous sommes habitués. Les prix en général sont un tiers de moins qu’au Japon.
Les gens ne parlent pas beaucoup anglais. C’est toujours difficile d’obtenir de l’information. Par contre ils sont toujours aussi gentils avec les étrangers.
Les transports en commun sont bien développés. Il y a un train rapide sur le côté ouest de l’île qui a été développé par les Japonais. Taïwan est le pays où l’on trouve la plus grande concentration de montagnes au monde. Celles-ci couvrent tout le centre du pays. Les villes et la majorité des habitants se trouvent donc en périphérie de l’île.
Il est tôt le matin lorsque nous quittons l’hôtel à Naha (Okinawa) pour prendre à tour de rôle un monorail, un autobus, un avion, un autre autobus et finalement un train pour arriver à Hualien, sur la côte est de Taïwan. Les similitudes et les différences des deux pays nous frappent vu la distance relativement courte qui les sépare. On s’y habitue aisément, surtout en ayant déjà voyagé dans d’autres pays asiatiques.

Centre-ville de Hualien

Le dimanche 7 août (Hualien, Taïwan)

Hualien est la ville la proche du parc national Taroko, un joyau naturel de Taïwan. Nous restons bouche bée dans l’autobus qui nous transporte à travers les gorges escarpées, les routes sinueuses et les nombreux tunnels à travers les montagnes. D’ailleurs nous prenons une courte piste qui nous permet d’explorer la beauté de ce parc. Cette piste nous fait passer à travers huit tunnels à pied cette fois et nous terminons par un tunnel dans lequel l’eau s’infiltre, créant une chute d’eau sous laquelle nous traversons… un vrai plaisir de se rafraîchir avec la chaleur qui règne.

Le lundi 8 août (Hualien, Taïwan)

C’est avec un enthousiasme débordant que nous entreprenons notre deuxième journée d’exploration au parc national Taroko. Nous avons déjà encerclé sur la carte les pistes que nous voulons suivre et commençons par une courte piste d’environ 2 km qui offre de belles vues le long d’une rivière. Nous ne sommes définitivement pas seuls mais il y a moins de monde qu’hier. Pour passer d’un site à l’autre nous devons prendre un autobus. Eh bien le prochain bus ne vient pas et nous devons attendre une heure… tout le monde se demande ce qui se passe! Bon on arrive au prochain site, courte piste à couper le souffle encore une fois. Nous suivons l’ancienne route du parc le long des parois escarpées creusées par une rivière. Pour se rendre au prochain site, il faut reprendre l’autobus. Après une heure trente d’attente (tout le monde en a vraiment assez d’attendre!) nous partons pour notre dernier site : un petit temple à flanc de montagnes avec une source qui coule en son centre. Le tout nous prend une demie heure à faire et malheureusement nous devons refaire une longue attente pour le prochain bus. Nous décidons de retourner en ville puisqu’il est déjà 18 heures.

Ancienne route creusée par les japonais à même la falaise

Temple dédié aux 250 travailleurs morts durant la construction des routes qui traversent le parc

Le mardi 9 août (Hualien à Rueisui)

Située dans une belle vallée fertile entre deux chaînes de montagnes du côté est de l’île de Taïwan, Rueisui reçoit son lot de visiteurs chaque jour pour une raison bien spéciale : la descente de rapides en canot gonflable. Et c’est exactement pour cette raison que nous nous rendons dans cette région. Nous quittons Hualien en train et arrivons à Rueisui en une heure. Cette fois-ci nous avons de la misère à trouver un hôtel, mais une gentille famille taiwanaise vient nous dépanner et c’est exactement ce que nous cherchions : une chambre bien située très près de la gare et du centre-ville. Nous explorons les lieux et prenons les arrangements nécessaires pour faire la descente de rapides en canot demain.

Reconnaissez-vous ces fruits?

Le mercredi 10 août (Rueisui)

Nous sommes environ une centaine de touristes au centre d’activités pour la descente sur les rapides. On nous divise dans des canots de 10 personnes. Et parmi tous ces gens, nous sommes les seuls occidentaux. Les autres touristes sont en majorité chinois. Par chance, il y a quelques personnes qui parlent assez bien anglais pour nous traduire les instructions avant le départ (comment bien attacher la veste de sauvetage, quoi faire si on tombe à l’eau, comment s’asseoir dans le bateau, etc.). Malgré la barrière de la langue, nous réussissons à organiser notre petit groupe pour pagayer décemment et faire avancer notre canot. Heureusement la rivière est assez rapide et nous n’avons presque pas besoin de pagayer. Il y a quelques canots qui renversent mais des bateaux à moteur nous accompagnent et rescapent les naufragés les uns après les autres. Nous descendons la rivière Hsiukuluan qui serpente pendant 25 km avant de déboucher sur l’océan Pacifique. Il fait beau et extrêmement chaud, donc c’est plutôt agréable de se faire tremper dans les rapides.

On n’a pas notre caméra (photos prises sur internet)
Arrivée du parcours

Le jeudi 11 août (Rueisui)

Nous partons à bicyclette vers les montagnes où on trouve un monument indiquant l’endroit où passe le tropique du cancer. Au solstice l’été, le soleil passe à la verticale à cet endroit.
L’agriculture ici est très diversifiée. Il faut dire qu’il fait chaud et que les pluies sont abondantes. Voici ce que nous voyons durant notre tour à bicyclette : riz, maïs, canne à sucre, ananas, papaye, guava, pomelo, lime, dragonfruit, banane, concombre, thé et café. D’ailleurs, on s’achète du thé réputé pour être dans les meilleurs de Taïwan. Nous poursuivons notre route dans la vallée pour arriver sur “la route des sources chaudes” où il y a plein d’établissements qui offrent des bains naturels (l’eau contient du fer dissous, ce qui lui donne une couleur jaune/orangée). Nous avons droit à une bonne baignade d’une heure et demie dans une de ces sources chaudes. Ça fait du bien après la bicyclette.

Le tropique du cancer passe par ici

Bains de sources chaudes

Le vendredi 12 août (Rueisui à Sanxiantai)

Lorsqu’on voyage, il y a certains endroits qui nous marquent plus particulièrement que d’autres. Sanxiantai est certainement un de ces endroits. C’est notre prochaine destination.
Nous quittons la belle vallée entre les montagnes pour nous diriger vers la côte. Il pleut et les nuages couvrent le dessus des montagnes mais les paysages qui défilent sont toujours aussi beaux. Sanxiantai est un îlot volcanique sur le bord de la mer, relié par un pont à 8 arches (le pont des trois immortels). Il figure parmi les attractions touristiques naturelles de Taïwan. Nous arrivons dans le petit village adjacent vers midi et marchons sur la plage de galets vers le pont. On doit emprunter ce pont de piétons pour atteindre l’île et se promener sur les sentiers bien aménagés. Nous pouvons même monter sur un promontoire où se trouve un phare! Quel paysage… l’ilot, la mer, le pont et les montagnes en arrière plan de l’autre côté!

Le pont des trois immortels

Vue du phare de Sanxiantai
Notre hôtel

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