Le mercredi 3 juillet
Journée d’aventures puisque nous avons décidé de quitter Shanghai pour nous rendre dans une petite ville en banlieue. Zhujiajiao est ce que l’on appelle une ville de canaux puisqu’elle est parsemée de canaux d’eau. Nous nous sommes renseignés la veille au sujet des transports alors nous prenons d’abord le métro (bondé de centaines de têtes noires) puis un autobus. Nous arrivons une heure plus tard, déclinons les offres insistantes des cyclo-pousses à la sortie de la gare et marchons vers la vieille ville pour chercher une auberge. Ouf là c’est un peu plus long et pénible sous un soleil de plomb avec les gros sacs à dos. Nous y arrivons malgré tout, et tout ça en pointant des noms dans le livre de voyage (lonely planet) depuis le départ car les noms et adresses y sont écrits en mandarins. Enfin nous pouvons visiter et flâner le long des canaux. Les rues sont étroites et bordées de petites boutiques. L’endroit est superbe avec les bateaux sur les canaux. Apparemment cet endroit s’est développé particulièrement sous la dynastie des Ming, il y a 800 ans. L’avantage d’y passer la nuit est de suivre le rythme de la population une fois que les touristes sont repartis. Ça change de la frénésie de Shanghai. Notre chambre est dans une ancienne demeure avec une cour intérieure. C’est très joli. Pas mal de sites à photos. Nous en profitons pour tester un peu la caméra. C’est notre première journée sans sieste; notre corps commence finalement à s’habituer au changement d’heure. Par contre, on se couche tôt.
Le jeudi 4 juillet
Ce matin départ à 10h avec un chauffeur. Nous avons dû prendre cet arrangement hier quand nous avons réalisé que, contrairement à ce que disait notre livre, il n’y a aucun bus qui relie notre village au prochain sur notre destination (Tongli). Ancun train non plus. Donc avec la tablette BlackBerry et un logiciel de mandarin, nous avons réservé un chauffeur pour le lendemain. Le trajet se déroule bien et on voit de beaux paysages de campagnes. Par contre, il y a également beaucoup d’usines dans le paysage. Ce n’est vraiment pas un pays sous développé. L’infrastructure est souvent récente et en belle condition. Aucun nid de poule sur la route. Tel que prévu, notre chauffeur nous laisse à Tongli, aux portes de la vieille ville. De là, nous marchandons avec un cyclo – pousse et lui montrons l’adresse de l’auberge de jeunesse en la pointant dans le livre. Nous y arrivons en quelques minutes. Wow, il y a un garçon qui parle un peu anglais. La chambre est superbe. Exploration immédiate de cette autre magnifique ville de canaux, encore plus belle que celle de la veille. Nous passons le reste de la journée à flâner et à faire de la photographie.
Observations:
- Les chinois grisonnent peu et leur population est jeune.
- Ils ont tous un cellulaire, plus de Samsung que de iPhone.
- Taux d’obésité très bas… Plus souvent chez des jeunes.
- Les hommes crachent souvent et en public.
- Il y a très peu de touristes occidentaux.
- Il y a très peu de mendiants.
- Très peu de Chinois parlent anglais, du moins dans la région de Shanghai.
- Il y a peu de mobylettes, comparativement aux autres pays visités en Asie. D’ailleurs le trafic n’est vraiment pas extrême, autant dans les villes que sur les autoroutes.
- Tout est très propre; aucun déchets dans les rues. Il y a des armées de balayeurs partout dans les endroits publics.
- Les gens dans le métro ont tous une allure assez conventionnelle: pas de punks, pas de tatoos, pas de nez percés, etc. Aucune excentricité mais beaucoup sont très chics.
- La plupart des Chinois sont souriants. Ils nous saluent et nous sourient en retour.
- Peu de Chinois fument… Tant mieux pour eux!
- Aujourd’hui nous avons vu des hommes installer un échafaudage de plusieurs étages tout en bambou.
- Si on ne le savait pas, on ne devinerait jamais que c’est un pays communiste. C’est encore moins évident qu’au Vietnam.
- Les hôtels n’offrent jamais le déjeuner. Ça complique un peu les choses et vraiment, le riz et les nouilles pour déjeuner, je n’arrive pas à m’y faire 😉
Le vendredi 5 juillet
Autre départ ce matin : cette fois-ci en autobus pour nous rendre à Suzhou, pas très loin en fait. Ville de 6 millions d’habitants, Marco Polo l’avait autrefois qualifiée de Venise de l’orient, une des plus belles selon lui. Eh bien, il ne reste presque rien de sa ressemblance avec Venise car la majorité des canaux ont été renfloués et la ville est gigantesque, avec des complexes de tours d’habitation qui ne cessent de se construire en périphérie. Il y a des grues de construction partout. En fait, on dirait que le pays tout entier est un méga site de construction. Même la nature est aménagée car tout est refait en aménagement paysager également. Pas un seul espace laissé à l’état naturel.
Des haies de toutes les couleurs et bien taillées partout.
Pour en revenir à Suzhou, il y a pas mal à visiter ici. Nous commençons par la pagode de temple du nord, la plus haute au sud du Yangzi avec ses 9 étages à monter par des escaliers abruptes et étroits. C’est en fait un temple bouddhiste et la vue d’en haut en vaut vraiment la peine. On peut apprécier l’étendue de la ville, de tous côtés. Nous nous rendons ensuite au musée à pied (sous la pluie, première fois du voyage) qui est très intéressant puisque cette région était habitée il y a 10 000 ans. Nous continuons ensuite vers un des fameux jardins de la ville, le jardin de l’humble administrateur, entièrement aménagé il y a environs 500 ans; de toute beauté à s’y promener. Nous revenons enfin vers notre hôtel en empruntant une rue ancienne de la ville qui longe un canal. La pluie est intermittente mais il ne fait pas froid. Nous arrivons près de l’hôtel en passant par un quartier de magasins en zone piétonnière comme il y a souvent en Europe, dans les centre-villes.
Le samedi 6 juillet
Bon ce matin je peux affirmer par expérience personnelle qu’un matelas peut être aussi dur qu’un plancher. Ça me fait apprécier celui que j’ai à la maison (le matelas bien sûr, pas le plancher)! Il pleut ce matin à Suzhou, tout comme la veille. Nous quittons la ville en bus express (de luxe : les sièges sont super larges!) à destination de Hangzhou (en pointant dans le livre pour le taxi vers la gare, le contrôleur des départs, le chauffeur d’autobus et le taxi pour aller à l’autre hôtel). Nous commençons nos visites vers 13h en nous rendant prendre une marche au bord du lac de l’Ouest. Cet endroit est un site touristique très réputé dans le pays. D’ailleurs comme partout où nous sommes allés, il y a BEAUCOUP de monde. Hangzhou compte 7 millions d’habitants et cet endroit attire des hordes de touristes chinois, surtout les fins de semaine. Nous faisons une petite balade en bateau et nous arrêtons sur une petite île à voir pour ses aménagements de jardins et ses étangs plein de gros poissons rouges. Il fait une chaleur accablante et il y a tellement de monde que nous n’y restons pas très longtemps. Retour en bateau et marche dans les rues de la ville. Nous soupons dans une ruelle de cuisine de rue (les odeurs et les saveurs sont des plus variées!) qui est bondée de monde, comme d’habitude. Les choix de nourriture sont vraiment variés: brochettes de viande, de poissons, de poulpe, de crabes, riz, nouilles, rouleaux du printemps, poulets et canards cuits entiers, sans parler de ce que je ne peux identifier par manque de connaissance 😉 Une vraie expérience culturelle!
Le dimanche 7 juillet
Une bonne nuit de sommeil dans un hôtel plus luxueux, ça fait vraiment du bien. Par contre les nouilles au déjeuner, ça fait un peu l’effet d’une pierre dans l’estomac. Bon au moins, il fait encore très beau et nous partons une fois de plus en expédition pour visiter quelques-uns des nombreux sites qui bordent le lac. Tout d’abord nous prenons un autobus local qui se rend au temple Lingyin. Ouf, le bus est littéralement bourré de monde et le trajet dure une bonne vingtaine de minutes. Le temple Lingyin, construit en 326, détruit et reconstruit pas moins de 16 fois depuis, est le temple bouddhiste le plus célèbre de Hangzhou. Ai-je déjà mentionné que les sites touristiques regorgent de monde?! Eh bien celui-là ne fait pas exception à la règle! Le site qui mène au temple est également à voir : une petite montagne dont les flancs sont décorés de 470 sculptures bouddhiques. C’est vraiment pittoresque. Nous dinons sur place avant de reprendre un autre bus (bondé lui aussi) pour nous rendre un peu plus loin au bord du lac où arrive un sentier qui permet de le traverser à pied, à bicyclette ou en petit bus électrique. Le trajet est de 3 km et nous y allons à pied en s’arrêtant sur un banc au bord de l’eau de temps en temps. Ce site est enchanteur avec ses saules pleureurs qui bordent le sentier, ses bateaux sur le lac et le chant des cigales qui nous entoure. Nous sommes loin d’être les seuls sur le sentier mais la marche n’en est pas moins agréable. De l’autre côté du lac, nous arrivons à la pagode Léifeng, érigée en 977 et rénovée depuis. Nous montons ses 5 étages pour contempler la magnifique vue du lac. Nous repartons à pied pour s’arrêter à un petit restaurant en plein air car c’est l’heure d’un bon thé jasmin. L’air est un peu moins chaud lorsque nous allons souper et nous promener dans la rue de la culture historique, bordée de maisons de thé, de magasins et de pharmacies de médecine traditionnelle chinoise. À cette heure de la soirée les places publiques sont envahies par des groupes de danseurs (surtout des femmes) qui font leur exercices de danse aérobie. C’est beau de les voir aller en synchronisation au son de la musique qui sort de gros hauts-parleurs. Quelle belle façon de s’amuser tout en faisant de l’exercice et en socialisant du même coup. 🙂
Le lundi 8 juillet
Cet après-midi, nous partons en train pour Xi’an. C’est un train rapide de nuit (14 heures) qui nous amène à l’intérieur du pays. L’attraction renommée est l’armée des soldats de terres cuites.