Départ le 1 juillet
Les trois vols que nous devons prendre pour nous rendre en Chine sont un vif rappel de l’énorme distance qui sépare nos deux pays. Et c’est dans le brouillard de la somnolence que nous prenons les deux premiers (Edmonton – Denver – San Francisco) afin de rattraper un peu de notre nuit passée qui s’est interrompue à 3 h du matin, voyage oblige… Puis le long vol (le vrai… Il dure 13h!) part à 13h30 de San Francisco et nous mène à Shanghai sans problème. Dans cet avion nous sommes déjà en minorité… Il nous manque des yeux bridés!
2 juillet
C’est après 24 heures de voyage que nous atteignons notre destination finale : Shanghai. Mais en ce moment il fait presque déjà nuit car nous sommes arrivés en soirée (nous avons 14 heures d’avance sur Edmonton). Bon, on pourrait dire que tous les aéroports se ressemblent pas mal mais ici il n’y a que des têtes noires et tout est écrit en mandarin alors difficile de se tromper. Autre chose qui frappe : les foules… Il y a du monde partout et il faut même se frayer un chemin vers la sortie ou plutôt vers le train Maglev (oui vraiment, il lévite au-dessus des rails grâce à des aimants et file à une vitesse de 350 km/h). En moins de 15 min nous sommes en ville pour transférer directement au métro qui lui, nous mène à l’hôtel.
3 juillet
Le défi des prochains jours est de rester éveillés le jour et de dormir la nuit, en plus de manger à des heures régulières. Ça paraît simple mais ce n’est pas évident de se changer à l’heure d’ici avec le décalage horaire. La meilleure façon d’y arriver est de rester actifs. Disons que ça tombe bien car nous devons changer de ville aujourd’hui alors de l’action, il va y en avoir. Donc après une bonne nuit et le déjeuner à l’hôtel, nous repartons vers la gare de métro qui est bondée de monde. Tellement bondée que lorsque les portes des wagons s’ouvrent les gens doivent pousser pour y entrer. On en laisse passer deux puis on se résout à faire de même…
Pas évident avec des sacs à dos! En tout cas, il n’y a que quelques stations avant le transfert et nous arrivons à la gare des trains rapides vers 9h. Ouf, on n’est pas seuls dans cette immense gare. Autre défi en Chine : acheter des billets de train… Il y a une tonne de monde, plein de guichets et pas d’indications en anglais alors je peux vous assurer que la première file que vous prenez ne sera pas la bonne, mais avec un peu de chance on vous guidera vers celle-ci et vous aurez vos billets après la deuxième file d’attente. Notre train est à 10h20 et c’est dans un wagon confortable que nous parcourons le trajet à une vitesse de 300 km/h jusqu’à Nanjing. Une fois de plus, le métro nous mène à l’hôtel et nous flânons dans les alentours pour le reste de la journée. En passant, il fait très chaud (environ 35°C) et l’humidité est extrême (94 %). Le ciel semble couvert de nuages mais je pense que c’est plutôt l’humidité qui nous donne cette impression.
4 juillet
Plusieurs fois capitale de la Chine, Nanjing est une ville agréable avec ses routes bordées d’arbres et ses canaux d’eau. Et devinez combien de personnes y vivent… 8 millions! Elle se situe dans la province du Jianshu (englobant aussi Shanghai) qui compte plus de 80 millions de personnes. Les gens d’ici n’ont pas l’habitude de voir des touristes occidentaux. Ils nous dévisagent et nous observent beaucoup, certains essaient même de nous parler en mandarin. Disons que la conversation se tarit assez vite. Par contre, le langage des signes fonctionne assez bien et un sourire vaut mille mots!
Nanjing est dotée de fortifications datant de l’époque de la Dynastie Ming (il y a environ 600 ans). Plusieurs sections des murs d’enceinte ont été restaurées et on peut se promener sur le dessus de cette muraille sur quelques kilomètres. Nous sommes seuls sur la muraille où la chaleur est extrême, mais il y a beaucoup de gens en bas. Nous revenons par le parc Xuanwu en bordure d’un lac où flottent les fleurs de lotus. C’est vraiment agréable de voir les gens se promener et admirer la beauté de ce parc. Plusieurs touristes Chinois j’imagine. Les gens sont bien habillés, ils aiment le thé glacé (il y en a 3 sortes offertes au Mac Do) et ils ont tous un téléphone cellulaire. D’ailleurs c’est leur divertissement principal lorsqu’ils sont dans le métro : tout le monde fixe son téléphone (vision du Japon).
En après-midi nous visitons le musée de la ville (un peu de répit de la chaleur intense) avant de retourner à l’hôtel pour piquer un petit somme.
5 juillet
En 1937 des événements tragiques se sont déroulés à Nanjing, capitale chinoise à cette époque. En effet, les japonais, qui avaient attaqué la Chine, ont envahis Nanjing durant leur avancée sur le continent. Environ un demi-million de personnes vivaient toujours à Nanjing malgré les bombardements japonais des derniers mois. Pendant les six semaines qui suivirent, l’armée japonaise a perpétré un massacre terrible des habitants de la ville (jusqu’à 300 000 morts). Un mémorial a été édifié pour rendre hommage aux victimes de ce massacre. Nous nous y rendons en matinée sous une pluie torrentielle. L’exposition est très bien faite et nous rappelle nos visites à Hiroshima et Nagasaki.
Réflexions :
- Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, la Chine est une économie de marché : on y trouve les mêmes compagnies que chez nous… MacDonald’s, Starbucks, Walmart, Apple, H&M, etc. ainsi que plusieurs chaînes chinoises du genre Couche tard. Et elle se modernise à vitesse grand V… Métros, trains à grande vitesse, les gens utilisent leur cellulaire pour payer partout, même à l’épicerie!
- Les livres pour touristes déconseillent la location d’une voiture et la conduite en Chine. À prime abord, le trafic paraît ordonné mais quand on s’y attarde, on réalise que c’est tout de même chaotique pour nous. Les priorités sur la route sont comme suit : automobiles, mobylettes, bicyclettes et piétons. Il y a souvent un espace réservé sur le bord de la rue pour les mobylettes et les bicyclettes. Cependant, la circulation y est à double sens même si ça ne devrait pas être le cas. Lorsque cet espace sur la rue est inexistant, les mobylettes et les bicyclettes circulent sur les trottoirs… Attention les piétons! Les conducteurs frôlent les piétons en klaxonnant et sans ralentir pour autant. Naviguer à travers tous ces obstacles en tant que piétons n’est pas facile, encore moins quand on doit traverser la rue (au passage pour piétons bien sûr).
6 juillet
Tout comme hier, il pleut aujourd’hui. Nous partons en métro sans oublier d’apporter nos imperméables et nos parapluies car nos visites sont extérieures. Nous allons dans une section de collines boisées au nord-est de la ville qui comprend plusieurs attractions touristiques dont le mausolée de Sun Yat-sen (premier président et fondateur de la République de Chine), la tombe du premier empereur de la dynastie des Ming (1368-1644) et d’autres bâtiments d’importance. L’endroit est gigantesque et on se perd un peu durant nos visites, ce qui nous force à marcher plus que l’on aurait voulu mais l’exercice est bon pour la santé alors on ne s’en fait pas. On s’y retrouve éventuellement et la journée passe vite au grand air.