21 juillet Jiayuguan
Nous avons presque manqué notre train ce matin. Nous avions réservé nos billets en ligne mais il faut quand même faire la file une fois à la gare pour se les procurer en vrai. La file a été tellement longue, on a dû courir dans la gare pour attraper le train de justesse.
Petit patelin de 230 000 habitants, Jiayuguan se dresse à l’endroit le plus étroit du corridor Hexi, bordé par la chaîne de montagnes Qilian au sud, avec ses pics enneigés (le Tibet n’est pas loin), et au nord par les montagnes Hei Shan qui sont arides et sèches (le désert de Gobi n’est pas loin). Point stratégique pour la défense du pays et le contrôle du commerce, un fort a été érigé ici durant la dynastie Ming, plus précisément en 1539. Au même moment, ce fort fut relié à la grande muraille de Chine (point le plus à l’ouest) qui s’étendait alors jusqu’à l’est du pays (elle passe au nord de Beijing et se rend jusqu’à l’océan Pacifique). Imaginez cette gigantesque construction qui totalisait plus de 8 000 km.
Bon alors comme partout en Chine, il y a beaucoup d’histoire ici mais le fort a été reconstitué ces dernières années et ça donne une bonne idée de ce que c’était si l’on oublie tout le bataclan pour touristes : les kiosques de vendeurs de toutes sortes, les restaurants, les photos avec costumes d’époque, les tours de chameaux, les tours en 4X4, les tours en montgolfières, etc. Et du monde, il y en a partout, comme tout bon site touristique de Chine!
Quant à la ville, il flotte un petit air de nonchalance tout à fait différent des autres endroits. Ici on ne se presse pas. Le trafic est lent et on se sent plus en sécurité en traversant la rue. Les gens sont toujours aussi gentils et ils ont les mêmes réactions de surprise et de curiosité lorsqu’ils nous voient.
22 juillet Jiayuguan
Pour bien comprendre l’histoire de cet endroit, il nous reste deux sites à visiter. Tout d’abord l’extrémité la plus à l’ouest de la muraille de Chine, reliée au fort, et qui serait l’extrême limite du mur. Ce qu’il faut bien comprendre c’est que la muraille de Chine se termine ici du côté ouest du pays à cause de la rivière Taolai qui crée un canyon plutôt infranchissable. De nos jours nous pouvons voir les vestiges de la dernière tour d’observation et de la muraille même qui ressemble à un gros button de terre serpentant dans le paysage. Un campement a également été reconstitué pour les touristes ainsi qu’un pont suspendu et un centre d’interprétation dans la falaise pour donner de meilleurs points de vue.
Deuxième visite : à partir du fort mais du côté nord, le button de muraille serpente vers le désert de Gobi jusqu’à un point où il grimpe le long de la chaîne de montagnes Hei. Cette partie de muraille a été reconstituée au grand bonheur des touristes, et on peut y grimper en utilisant des escaliers très escarpés pour avoir une excellente idée de cette structure hors du commun. D’ailleurs cette section est appelée « la grande muraille suspendue! »