25 juillet
Il y a un petit quelque chose de fascinant de vivre l’éveil matinal d’une ville. Bandar Seri Badawan n’y échappe pas. À 6h du matin, ses rues sont encore tranquilles et la plupart des gens que l’on rencontre redonnent un air propre aux trottoirs et aux devantures des commerces. Enfin, tous les yeux se posent sur nous lorsque nous entrons dans un petit restaurant local pour y déjeuner.
Quelques minutes plus tard nous sommes prêts à quitter la ville, d’abord en autobus local pour rejoindre l’aéroport, à une vingtaine de minutes du centre-ville. Notre avion décolle à 9h30, tel que prévu. Du haut des airs, mêmes paysages habituels de champs de palmiers. Je me répète mais la Malaisie entière est un grand palmier d’où s’écoule toute l’huile approvisionnant le monde entier! Bravo pour le concept de mondialisation sans réflexion sur l’avenir de notre planète! Comme d’habitude, on pensera à résoudre les problèmes d’aujourd’hui à un moment donné, quand on ne pourra plus les éviter! Après tout, le sort de la race humaine s’améliore petit à petit… Tant pis pour la planète et le reste de la vie sur Terre! Il faut bien se l’avouer, il est toujours difficile de penser aux générations futures quand on peut consommer et surtout, s’enrichir immédiatement.
Nous atterissons à midi 30, tel que prévu (Air Asia, expansion fulgurante et profits énormes ces dernières années… Leur logo : l’avion accessible à tous! et siège social à Kuala Lumpur). Imaginez… on descend d’un avion et on monte dans un train rapide (160 km/h) qui nous mène à la gare centrale. De là, on monte dans un train de banlieue puis on transfère dans un autobus qui roule sur une route surélevée réservée exclusivement à ce transport. Ça en fait des moyens de transport dans une journée!
Kuala Lumpur est une mégapole de 8 millions d’habitants. On dirait qu’elle s’étend à perte de vue. Bon finalement nous sommes arrivés dans un quartier plutôt favorisé de la ville. On y trouve des tours d’habitations, un hôpital, un centre d’achat, une école secondaire, un collège et une université, un parc d’attractions, tout cela très neuf et brillant de propreté. Ici on trouve des poubelles accessibles et même du recyclage de temps en temps. Nous y sommes pour visiter un collègue (Brian Donohue) rencontré en Europe et qui enseigne maintenant dans une école internationale. Nous allons souper avec lui et ses collègues canadiens et allons assister à un spectacle son et laser sur le terrain de l’école.
26 au 28 juillet
En matinée nous faisons le chemin inverse vers la gare centrale de KL et de là, nous partons en train vers le nord pour l’île de Penang. Le train est très moderne et très comfortable. Pendant les cinq heures du trajet, on peut admirer le paysage qui défile par la fenêtre en plus de pouvoir se lever quand bon nous semble. Une fois arrivés à Butterworth, nous descendons du train et allons directement à la passerelle d’embarquement pour un traversier à destination de Georgetown, sur l’île de Penang. Pour les passionnés d’histoire coloniale, Georgetown est un petit bijou de ville. Vous l’aurez deviné par son nom, elle fut autrefois colonie britannique (à partir de 1786). Les Anglais espéraient en faire un poste majeur en tant que porte d’entrée pour le détroit de Malacca mais elle a éventuellement été délaissée pour Singapour. Néanmoins, deux communautés majeures y ont fondé des quartiers toujours très vivants de nos jours : les Indiens et les Chinois. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, cette ville a su garder son charme grâce à ses anciennes demeures restaurées et à une série de peintures et sculptures sur murs dispersées un peu partout afin de nous renseigner sur les événements historiques liés à chaque quartier.
Nous passons les jours suivants à explorer ses rues et à déambuler d’un quartier à l’autre. Ici, d’un seul coup on a l’impression de passer de l’Inde à la Chine. Ces quartiers sont encore très traditionnels et leurs habitants, très attachés à leur culture. De plus, la cuisine de Penang est réputée à travers le pays. Il est vrai que les rues se transforment littéralement le soir lorsque les vendeurs de bouffe de rue s’installent partout. Ils sont très prisés par les habitants et les touristes pour leur excellente nourriture à moindre prix. Et il y en a pour tous les goûts!
29 juillet
Nous quittons l’atmosphère citadine de Georgetown pour l’ambiance des plages en prenant un bateau rapide (trois heures de mal de mer pour Andrée!) qui nous laisse sur l’île de Langkawi, un peu plus au nord. Bon là, j’avoue que je dois me remettre de la traversée plutôt pénible et on prend ça mollo une fois installés dans notre auberge, non loin de la plage. C’est seulement en fin d’après-midi que nous commençons à explorer ce nouvel environnement : belle plage agréable, petites boutiques et beaucoup de restaurants de toutes sortes.
30 juillet
Autre journée relaxante… Ah l’atmosphère des îles, comme ça fait du bien. Il me semble que tout est au ralenti ici. Rien ne presse et les gens sont souriants. Il faut dire que la température est extrêmement chaude et humide. Le jour, tout le monde fuit la chaleur. C’est en fin d’après-midi que les gens sortent et vont à la plage. On se promène dans les environs et avec un peu de chance on voit des singes (Séminopithèque obscur) et des calaos, oiseaux caractéristiques de la Malaysie.
31 juillet
C’est la saison des pluies en ce moment à Langkawi ce qui signifie que la température est plutôt variable. C’est donc sous un ciel incertain que nous partons en mobylette ce matin pour faire le tour de l’île. Nous devons même nous arrêter quelquefois pour laisser passer un orage. Somme toute, la route est belle et c’est sans encombres que nous atteignons notre première destination : un parc marécageux où l’on offre des tours en bateau dans les mangroves. Vu le prix assez élevé, on laisse passer et on reprend la route après un orage. Petit dîner sur le bord de la route et on poursuit jusqu’au fameux parc de gondole et pont suspendu. Bon là ça a beau coûter cher, le prix en vaut la peine. Tout d’abord la gondole qui monte un escarpement tellement vertigineux (mais comment ils ont fait pour construire ça? En fait, c’est une compagnie autrichienne qui l’a fait!) que c’est toute une expérience. Ensuite, le clou de cette attraction est un pont suspendu pour piétons qui semble flotter dans les airs et qui est aussi très haut. Malgré l’abondance des nuages, on finit par avoir des éclaircies qui nous permettent de vivre pleinement cette expérience hors du commun. On termine notre tour de l’île juste à temps pour le souper.