Le lundi 18 juillet
Le Japon a plusieurs merveilles technologiques à son actif. Celle que nous allons voir aujourd’hui est en fait un bateau de guerre destroyer (Yamato) de la fin de la Deuxième Guerre mondiale qui aurait été le plus gros et le plus puissant de l’époque. Je dois souligner que nous allons voir une maquette de 26 mètres du bateau en question car ce dernier a été coulé par les avions américains à la fin de la guerre. C’est à Kure, à une demie heure de train d’Hiroshima, que se trouve le musée. En fait cette ville a toujours été un important centre de construction navale pour le Japon et à cet effet, faisait partie des villes cibles potentielles pour la bombe atomique. En arrivant sur le site, nous sommes surpris de voir qu’il y a un musée adjacent qui relate l’histoire des sous-marins japonais et une visite à l’intérieur d’un sous-marin (un vrai de vrai). Nous visitons donc les deux musées, qui sont forts intéressants.
Le mardi 19 juillet
Température : 33°C et humidité relative : 65 %
C’est ce qu’on prédit pour la journée lorsque nous quittons l’appartement ce matin sous un soleil de plomb. Hiroshima compte présentement 1,2 millions de personnes. Ses rues sont larges, quadrillées et bien planifiées. Ses édifices ont l’air modernes et la ville a de beaux espaces verts le long des cours d’eau qui la traversent. En fait, c’est en grande partie à cause des événements tragiques du 6 août 1945 que la ville a cette allure aujourd’hui. En effet, à 8h15 ce matin là, la première bombe atomique a été larguée sur Hiroshima, qui comptait environ 340 000 personnes. Environ 80 000 sont mortes sur le coup et presque autant sont décédées avant la fin de l’année. Il est difficile d’imaginer la destruction instantanée provoquée par l’explosion. La visite du musée nous la fait découvrir sous plusieurs aspects (histoires humaines, destruction des édifices, objets retrouvés sur place, faits scientifiques, photos, histoires racontées par les survivants, chronologie des drames survenus durant les années subséquentes, etc.). Disons qu’après une telle visite on a des frissons dans le dos et on ne peut que se désoler en pensant que le monde d’aujourd’hui n’est toujours pas exempt d’armes nucléaires!
Après la visite des sites commémoratifs de la bombe atomique, nous passons brièvement à l’appartement avant de repartir prendre un vrai bain de foule, cette fois-ci au stade Mazda où 35 000 personnes s’entassent pour acclamer les Carp d’Hiroshima une équipe de baseball professionnelle. Nous allons assister à la partie contre les Dragons de Nagoya. Il y a vraiment de l’ambiance car les spectateurs sont de vrais partisans de leur équipe. Ils font beaucoup de bruit et ils sont en grande majorité habillés des couleurs rouge et blanc de leur équipe. Les Carp gagnent la partie!
Le mercredi 20 juillet
Même température qu’hier; on est gâtés! Bon on part ce matin pour une excursion d’une journée sur l’île sacrée de Miyajima au sud-ouest d’Hiroshima. Pour y arriver, il faut d’abord prendre un train local pendant 30 minutes puis un traversier pendant une dizaine de minutes. Cet endroit est un des plus visités du Japon, par les Japonais eux-mêmes ainsi que les touristes comme nous. D’ailleurs on a l’impression que le traversier est rempli de touristes étrangers. Cette île est considérée sacrée vu l’importance et l’ancienneté de ses temples bouddhistes. Cependant une des activités les plus intéressantes ici est de faire la montée du mont Misen, plus haut sommet de l’île à 535 m d’élévation. Avec une chaleur pareille, il y a un téléphérique qui accommode les touristes pendant une bonne partie de la montée… ouf! Après le téléphérique, il faut toutefois terminer l’ascension de 100 mètres pour arriver au sommet. Nul besoin de dire que nous sommes trempés de sueur en arrivant en haut. On a bel et bien gagné la vue qui s’offre à nous de tous les côtés. On redescend tout le trajet à pied en suivant une piste tout à fait superbe dans la forêt. Retour par le traversier de 17h sans oublier de visiter quelques temples.