Vendredi 31 juillet (Antigua au lac Atitlan)
Après 4 heures d’une route très sinueuse (le Guatemala est tout en montagnes!!), nous arrivons à Panajachel, sur la rive nord du lac Atitlan, un grand lac volcanique de 15 km par 30 km. Devant nous se dressent 3 volcans qui entourent le lac. Une fois installés dans un hôtel, nous prenons le temps de nous occuper de plusieurs formalités de voyage (ça prend du temps de s’organiser mais c’est nécessaire). Nous passons le reste de l’après-midi à flâner dans le village.
Samedi 1er août
Le lac Atitlan est bordé de plusieurs villages Maya (presqu’exclusivement accessibles par bateau) où les habitants parlent toujours leur propre dialecte. Plusieurs sont cultivateurs ou pêcheurs alors que d’autres profitent du tourisme pour vendre leur artisanat (entre autres les beaux produits de tissage tout en couleurs). Nous avons réservé une croisière qui doit nous mener à 4 villages différents. Nous arrivons tout d’abord à San Marcos, village à flanc de montagne réputé pour sa tranquillité. Les voyageurs viennent ici surtout pour y pratiquer la méditation et le yoga. Si l’on se donne la peine de grimper tout en haut du village, on est récompensé par une vue superbe sur le lac.
Deuxième arrêt : le village de San Juan, réputé pour le tissage réalisé par les femmes Maya. C’est très agréable de déambuler dans ses ruelles et d’observer le tissage qui se fait souvent en groupe.
Les deux derniers arrêts (San Pedro La Laguna et Santiago Atitlan) sont un peu plus touristiques mais toujours intéressants vu leurs populations particulières. Les femmes sont toujours habillées de façon traditionnelle (elles sont toujours très colorées) et nous remarquons aussi clairement que les gens se parlent en dialecte Maya et non en espagnol.
Nous revenons à Panajachel en après-midi, la tête pleine de belles images de gens extraordinaires et de paysages magnifiques.
Dimanche 2 août (Panajachel à Lanquin)
Longue journée de transit… On se lève tôt car notre van vient nous chercher à 6h. Celle-ci nous conduit tout d’abord à Antigua. De là, nous changeons de van pour poursuivre le trajet jusqu’à Lanquin. La route est longue et un peu pénible dans une van bourrée à craquer de jeunes touristes (tous des backpackers) mais le paysage en vaut la chandelle car les vues sont souvent à couper le souffle (rappelez-vous, le Guatemala est un pays de montagnes!) Et finalement au bout du voyage nous découvrons le paradis sur Terre (littéralement!). On nous amène à notre hôtel (qui est plutôt un ensemble de petites huttes) sur le bord de la rivière Lanquin et notre chambre, eh bien c’est une jolie petite hutte d’une propreté impeccable avec un hamac accroché devant… le paradis!
Lundi 3 août
Journée spéciale : nous célébrons notre 30e anniversaire de mariage et quelle journée… en fait, une des meilleures de l’été! Nous avons réservé un tour organisé qui doit nous faire voir le meilleur de la région de Semuc Champey. Départ à 8h45 debout dans le derrière d’un camion pick-up avec un guide et un groupe de 10 jeunes aussi impatients que nous de savoir ce qui nous attend. Nous arrivons au site 45 min plus tard. Nous débutons par une ascension sur une piste abrupte et des escaliers en bois qui nous conduisent à une terrasse surélevée pour admirer de haut les piscines naturelles qui se sont formées le long de la rivière Cahabon. Vues de haut, nous pouvons admirer les couleurs turquoises et jaunes de ces piscines qui se succèdent en terrasses. Nous redescendons ensuite au niveau de la rivière pour aller se baigner dans ces terrasses d’eau fraîche. À cet endroit, la majorité de l’eau de la rivière se jette dans un tunnel sous le sol pour en ressortir plus loin. L’eau restante descend doucement dans ces terrasses pour former ces piscines d’eau limpide et relativement calme. Il y a de petits poissons qui nous picorent les pieds. Notre guide nous fais passer d’une terrasse à l’autre en nageant, et sautant dans des petites chutes, en glissant sur des pierres, etc. C’est vraiment agréable comme activité. Il nous fait même passer sous une formation rocheuse à fleur d’eau où il y a à peine de l’espace pour se garder le nez hors de l’eau pour respirer. En après-midi, les surprises ne sont pas terminées car nous commençons par aller explorer des cavernes toutes proches dans lesquelles coule une partie de la rivière. C’est à la file indienne et en tenant chacun une bougie dans nos mains que nous commençons à nous déplacer dans la caverne en pataugeant dans l’eau de la rivière. On doit même nager plusieurs fois tout en se déplaçant le long d’une corde pour nous guider, en plus de monter et descendre des échelles à flanc de caverne. Les stalactites et stalagmites sont de toute beauté. L’éclairage à la bougie donne une faible luminosité et ajoute un côté mystérieux de l’exploration. Finalement, juste avant de ressortir, on doit passer par un petit trou dans la roche pour tomber dans l’eau Un peu plus bas. C’est vraiment épeurant sur le coup vu le manque d’éclairage! Pour terminer l’excursion, la dernière activité est une descente sur 3 km de la rivière sur un pneu. Quelle belle conclusion que de se laisser glisser tranquillement au gré du courant sous le chant des oiseaux dans cette belle végétation tropicale. Nous revenons à l’hôtel à 19h30, un peu fatigués mais enchantés de toutes ces belles découvertes.
Mardi 4 août
Pas de cadran ce matin… Il faut bien se reposer de temps en temps! Nous prenons une petite marche d’une quinzaine de minutes pour nous rendre au village et trouver un café Internet puisque le WiFi ne fonctionne pas à l’hôtel. En après-midi nous nous baignons dans la rivière Lanquin juste à côté de notre complexe. Puis à 17h, une autre aventure qui commence : la visite des cavernes de Lanquin à quelques minutes d’ici. Ces cavernes servaient autrefois aux peuplades Maya qui y réalisaient des sacrifices d’animaux comme offrandes aux dieux. C’est à l’aide d’une lampe de poche que nous parcourons les 300 mètres à l’intérieur de ces gigantesques cavernes qui recèlent une autre surprise : des chauves-souris! Le guide nous ramène à la sortie de la caverne où nous nous asseyons sur une grosse pierre dans l’attente de la brunante. Et là ça commence… une marée (litteralement) de milliers de chauves-souris qui déferlent au-dessus de nous têtes sans interruption pendant au moins une demie heure. Elles sortent toutes de la caverne à cette heure pour aller se nourrir, principalement d’insectes et de fruits. C’est tellement impressionnant de les voir passer par milliers sans même nous effleurer. Spectacle tout à fait inoubliable!