Compte-rendu de voyage

Jours de soleil, de plage, de magasinage, de flânage et de vacances… Ce sont nos trois derniers jours à Bali. En conclusion, voici quelques réflexions un peu pêle-mêle sur des choses qui nous ont frappées durant ce long voyage estival.

Tentative de surfing

C’est tellement intéressant de voir la provenance des épices et de certaines de nos plantes ornementales. On comprend mieux le dur labeur qu’implique la culture du riz par exemple, après avoir marché dans les rizières. Saviez-vous que les clous de girofle proviennent d’un arbre? Ou que le poinsettia pousse presque aussi haut qu’un arbre en nature? Nous avons vu des plants de café, des arbustes de thé, des orchidées qui donnent les gousses de vanille, des bananiers, des papayiers, des cacaotiers, des mandarines, des limes, des durians et des mangues pendus dans leurs arbres respectifs.

Les chiens sont traités différemment de chez nous. Les femelles sont soit enceintes ou au stade de l’allaitement. Dans les villages, les chiens ne sont jamais attachés ou en laisse. Ils errent à leur guise et les villageois ne leur prêtent pas d’attention particulière. Ils ont l’air miteux, semblent affamés pour la plupart et nous avons appris qu’ils servent comme nourriture, de temps en temps. Dans les grandes villes, plusieurs chiens sont des animaux errants qui semblent se nourrir à même ce qu’ils trouvent. Nous avons quelquefois eu peur des chiens, surtout quand ils étaient en bande. En passant, la plupart des chats ont un queue très courte, qui a l’air plutôt amochée. Au début, je croyais qu’on leur coupait la queue pour une raison quelconque. Finalement, j’ai su que c’est un trait naturel…bizarre!

Attaque d’un chien méchant

Le poulet est le viande de prédilection pour les Indonésiens. En fait, il y a des poules et des coqs qui se promènent librement un peu partout.

Nous avons été frappés de plein fouet par le traffic monstre de Jakarta. On trouvait ça intéressant et drôle au début mais on a vite déchanté surtout après le trajet de 3 heures, tassés comme des sardines sous une chaleur accablante pour parcourir moins de 10 km. Nous étions au courant que la route à Flores était sinueuse mais se faire brasser si fort pendant des heures a quand même été une expérience quelque peu pénible.

Les balinais sont très superstitieux. Le monde des esprits est omniprésent et pour honorer et apaiser ces derniers, des offrandes leurs sont offertes chaque jour. Ces offrandes prennent la forme d’un petit panier (canang) fabriqué de feuilles de palmiers et remplis de toutes sortes de choses : des pétales de fleurs, un petit biscuit, des grains de riz, une cigarette, un bâton d’encens, etc. Celui-ci est déposé par terre, devant une boutique, à la porte d’une maison ou d’un temple avec des gestes rituels bien précis et une consécration à l’eau bénite, effectuée par une femme. L’esprit superstitieux se poursuit même au marché car les marchands vont souvent nous qualifier de « lucky customer » (pour eux bien sûr) et toucher la marchandise avec l’argent qu’on leur a remis avant de le mettre de côté.

Le plastique : quelle commodité incroyable pour les humains mais quelle calamité épouvantable pour l’environnement! L’Indonésie, comme presque tous les autres pays asiatiques où nous sommes allés, est littéralement une poubelle à ciel ouvert. La gestion des déchets est un vrai problème et ceux-ci se retrouvent partout, même dans les coins les plus reculés comme dans le petit village de Komodo ou la forêt tropicale de Kalimantan. Et ce fameux plastique… Combien de temps mettra-il à se dégrader??? En attendant, il continue à alimenter la poubelle géante à ciel ouvert…

Chez nous, les panneaux routiers nous indiquent quand arrêter ou céder la route, quelle direction prendre ou même la présence possible d’animaux. Ici, eh bien, comprenez-vous ce panneau orange et blanc?

La devise de l’Indonésie (L’unité dans la diversité!) représente tout à fait bien ce pays. En effet, il démontre une diversité incroyable à tous les niveaux : pauvreté criante côtoyant richesse presque révoltante (à Jakarta, nous avons vu des bidonvilles en tôle et en carton sous les bretelles d’autoroute qui côtoient de riches gratte-ciels), terre de feu et d’eau (les volcans semblent jaillis tout droit de l’océan), des gens de centaines d’ethnies différentes qui, malgré leurs différents dialectes, peuvent communiquer entre eux grâce à une langue commune (le Bahasa). La fameuse ligne de Wallace qui passe entre autres entre les îles de Bali et Lombok engendre une diversité climatique ayant des conséquences marquées sur la faune et la flore. À l’ouest de la ligne, on observe un climat tropical humide et à l’est, un climat sec, presque désertique. Nous avons bien observé cette différence en visitant des îles qui se trouvent de part et d’autre de cette ligne climatique (Java, Kalimantan et Bali vs Flores, Lombok, Rinca et Komodo). Nous avons aussi pu constater la diversité de religions au sein d’un même pays puisque Musulmans, Hindous, Bouddhistes, Chrétiens, etc., se côtoient dans un esprit de tolérance.

Hémisphère sud: On ne le remarque pas au premier abord mais être au sud de l’équateur l’été change un peu le monde autour de nous. L’ensoleillement est de moins de 12 heures. Le soleil se lève bien à l’est et se couche à l’ouest mais durant le jour, il courbe vers le nord (et non vers le sud). La nuit, les constellations sont différentes de ce qu’on observe au Canada. Oubliez l’étoile polaire ou la grande ourse, elles sont hors de portée. L’effet Coriolis (effet dû à la rotation de la Terre) a bien été observé. L’eau qui s’écoule d’un évier tourbillonne bien dans le sens horaire (Canada = sens anti-horaire).

Les motos ou plutôt les mobylettes, sont le moyen de transport par excellence des Indonésiens. Elles sont abordables, elles se faufilent partout, on peut mettre une famille entière sur une seule moto, ou encore l’utiliser pour transporter n’importe quoi (la seule limite est votre imagination, croyez-moi!). De plus, ça ne coûte pas plus d’un dollar pour faire le plein, vu que l’essence est subventionnée par le gouvernement qui possède la seule et unique compagnie pétrolière du pays (Pertamina). Petite ombre à ce tableau : les motos sont épouvantablement bruyantes et les accidents fréquents (en plus, le règlement du casque obligatoire n’est pas souvent respecté)!!!

Du point de vue culinaire, les Indonésiens font des miracles avec si peu. Un wok, un peu de riz, de légumes, de poulet et d’épices et vous avez un délicieux nasi goreng (riz frit). Nous avons beaucoup apprécié quelques mets typiques dont les suivants :

  • Mie goreng (nouilles frites)
  • Soto ayam (soupe au poulet et vermicelles)
  • Cap cay (légumes sautés et poulet)
  • Gado gado (légumes vapeurs assaisonnés de sauce aux arachides)
  • Satay (ayam, ikan, kambing) (petites brochettes de poulet, poisson ou agneau)
  • Et les jus de fruits tropicaux sont de purs délices!!!

Ça aide énormément quand on peut utiliser quelques formules de politesse dans la langue du pays. En voici quelques-unes très utiles :

  • Halo (allo)
  • Terima kashi (merci)
  • Apa kabar (comment allez-vous?)
  • Kabar bagus (je vais bien)
  • Ya (oui), tidak (non)
  • Selamat pagi (bon matin)
  • Selamat siang (bonjour, entre 11h et 15h)
  • Selamat sore (bon après-midi, entre 15h et 18h)
  • Selamat malam (bonne soirée)
  • Selamat datang (bienvenue)
  • Selamat jalan (bon voyage)
  • Sama sama (de rien)

L’achat d’une tablette électronique a grandement simplifié nos possibilités de communiquer. On offre la connection sans fil à plusieurs endroits. Nous pouvions écrire nos messages et compléter le blogue quand bon nous semblait, puis attendre une connection pour tout envoyer en quelques minutes. Avoir eu la chance de clavarder en direct avec nos enfants était un rayon de soleil durant ce long voyage.

Pourquoi Bali est si populaire?
Bali est une destination touristique très populaire, surtout pour les Australiens (qui sont si proches) et les Européens (vols direct Europe-Bali). Bali a son côté plage et son côté volcan-jungle-rizière-artistique de l’autre. Les Balinais sont tellement gentils, discrets, polis, agréables qu’on tombe facilement sous leur charme. Malheureusement, le vrai Bali a disparu avec la manne de touristes. Ça devait être un paradis quand les premiers artistes sont venus s’y installer. Les arts y sont très valorisés.
Ça a été intéressant de parler aux gens qui ont vécu la tragédie de la bombe en 2012. On a fermé l’île pendant trois mois. Plusieurs personnes ont alors perdu leur emploi subitement. L’industrie touristique n’est revenue que très lentement.

En Indonésie, tous les hommes fument! Vous me direz que je tombe dans le piège des généralités…mais vraiment, cette fois-ci, ça tient plutôt du domaine de la réalité. Ça semble faire partie des moeurs. De plus, leurs cigarettes sont épouvantablement accros car elles contiennent beaucoup plus de goudron (elles seraient même interdites chez nous). Fait intéressant : on ajoute du clou de girofle (produit un peu partout en Indonésie) dans les cigarettes pour leur donner du goût.

Nous avons passé l’été dans la région où la terre tremble le plus. Durant notre séjour, deux tremblements de terre majeurs ont eu lieu en Indonésie : un en Papouasie et l’autre en Sulawesi. Nous n’avons rien ressenti. En fait, une petite secousse de quelques secondes sur l’île Gili Air est tout ce qu’on a pu ressentir.

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