Jakarta

Le lundi 9 juillet,

Nous sommes arrivés hier à l’aéroport de Jakarta vers 19h00. Il n’y avait pas d’autobus pour se rendre en ville. On a dû prendre un taxi. Le chauffeur a eu beaucoup de misère à trouver l’hôtel. Finalement, nous y sommes, c’est relativement moderne.

Jakarta est tout simplement un monstre qui dévore petit à petit ses 16 millions d’habitants. Et aujourd’hui, nous avons toute une mission : apprendre à connaître ce monstre pour mieux le dompter! Nous voulons d’abord apprendre à se déplacer en ville à l’aide des transports en commun puis nous rendre au centre de Merkeda, pour trouver une information touristique. Laissez moi vous dire que ce n’est pas facile. Les rues sont larges mais la circulation ne semble régie par aucune règle. De plus, la route est partagée par les camions, autos, motos (beaucoup,beaucoup), tuk tuk, minibus, bicyclettes, piétons (qui arrivent à traverser au milieu de tout ce chaos sans se faire frapper – ça tient du miracle!) et autres types de véhicules inimaginables (j’ai même vu des pauvres types tirer une vieille brouette au milieu du traffic) et finalement, il y a les bus rapides qui voyagent sur une voie spéciale réservée à leur effet. Tout ça pour dire qu’on a réussi à trouver la station, prendre la bonne ligne de bus, descendre au bon arrêt et se rendre à l’information touristique. À mentionner toujours au sujet des autobus, ils sont bondés de monde et ce, à toute heure du jour. À l’intérieur, la moitié du wagon est réservée aux femmes seulement. Celles-ci ne sont pas voilées comme à Kuala Lumpur, du moins, seulement quelques-unes le sont.

Nous avons passé presque deux heures à arranger deux parties majeures de notre voyage avec la dame du bureau de tourisme car c’est une agence de voyage en même temps. D’abord un de mes rêves : aller faire un tour sur l’île de Bornéo et descendre une rivière en bateau au beau milieu de la forêt tropicale pour voir les orangs-outangs. Ce sera du 11 au 15 juillet prochain. Ensuite, réserver une voiture avec chauffeur pour poursuivre la route sur Java lorsque nous reviendrons de Bornéo. C’est comme ça que ça fonctionne en Indonésie alors on s’y adapte. C’est maintenant réservé.
En sortant nous avons pris un taxi pour nous rendre à une clinique médicale et s’informer des précautions à prendre le long du voyage à travers l’Indonésie. Puis le taxi encore (10$ pour une heure) qui nous a menés dans le vieux centre-ville, l’ancienne section autrefois développée par les Néerlandais. On peut y voir les anciens bâtiments et entrepôts, du même style que ceux retrouvés aux Pays-Bas. C’est tout de même dommage de les voir en ruines. Nous repartons ensuite à l’hôtel en utilisant le bus rapide.

L’ancien centre-ville de Batavia (Jakarta)

On prend une douche rapide et reprenons l’autobus car nous avons une invitation à souper avec la dame de l’agence de voyage, qui nous remet les billets d’avion. Elle nous amène manger de la nourriture traditionnelle javanaise dans un beau restaurant. Délicieux! Retour à l’hôtel en taxi… Les conducteurs sont des maîtres de la conduite dans ce traffic de fou!!!

Le mardi 10 juillet

Nous avons tous les deux dormi d’un sommeil profond suite à la journée épuisante d’hier. Ce matin nous partons pour le sud de la ville où il y a un parc appelé Taman Mini. C’est assez loin (environ 20km… Très loin en termes de trafic) mais puisaue notre hôtel est situé près de l’autoroute qui contourne la ville, nous décidons d’y aller en taxi. Nous marchons donc de l’hôtel au bord de la route pour héler un taxi (si vous pensez que c’est facile, détrompez-vous car il n’y a que quelques compagnies fiables et les autres imitent leurs motifs sur la carrosserie : ça prend des yeux de lynx pour distinguer les bons dans la circulation qui passe à toute vitesse). Alors une fois dans le taxi et une fois que le chauffeur a bien compris la destination, nous sommes partis… Nous faire avaler dans les embouteillages de cette ville monstre. Ouf, une heure plus tard, notre taxi nous laisse sur le bord de la route, à la porte du parc… Mais ce n’est pas la bonne porte. Il faut se rendre à 3 km plus loin, ce que nous faisons à bord d’une van-taxi vieille cambuse, autre moyen de transport très répandu sur les routes. Nous arrivons finalement vers 11h00. Le parc en question est du genre EXPO 67 ou EPCOT à Disneyworld. Il est composé de pavillons qui recréent l’architecture et les traditions propres aux différentes régions de l’Indonésie. Intéressant quoique tout semble un peu délabré.

Les autos peuvent y circuler, malheureusement car il y a plusieurs autres moyens de transport offerts sur le site : petit train, monorail, téléphérique, bicyclettes, petits bateaux, pédalos, etc. Ils y ont mis le paquet quoi, mais il faut payer extra pour chacun, en plus du billet d’entrée. Nous choisissons de marcher et d’y aller à notre rythme. C’est intéressant pour nous car on ne va pas visiter tout le pays alors ça nous donne une meilleure idée de sa diversité.

Il fait chaud et le soleil plombe alors nous décidons de repartir pour la ville assez tôt vu que nous utilisons les bus rapides mais c’est du transport en commun. Donc on fait la route inverse en van-taxi et on embarque dans un bus à 2h15. Wow, une longue heure plus tard on n’a pas fait grand chemin, on arrive seulement à la première connection et il y en a 3 à faire. La patience est une vertu dans ce trafic et plusieurs passagers en profitent pour faire un somme. Les gens ici sont très gentils, en passant. Aussitôt qu’on sort la carte du système de bus, il y a au moins 5 personnes ou plus qui se ruent sur nous pour nous aider. Je peux vous dire qu’on se fait pas mal regarder dans les bus. Les touristes sont rares et je pense que nous sommes toute une curiosité pour eux. D’ailleurs, il y en a déjà plusieurs qui m’ont pris en photo avec eux. Il faut dire que j’ai l’air d’une géante à côté de plusieurs d’entre eux. Bon alors 3 heures plus tard, nous quittons le bus pour aller jeter un coup d’oeil à la grande mosquée, de loin car c’était fermé. Nous marchons ensuite dans le parc central où se trouve le monument national pour reprendre le bus jusqu’à l’hôtel (très difficile malgré le fait que ce n’est pas une grande distance : il y a tout simplement trop de monde et les autobus sont trop pleins pour prendre les passagers qui attendent alors 5 bus passent avant qu’on puisse embarquer). Ouf, on arrive à l’hôtel à 18h00. Demain nous prenons l’avion le matin pour l’île de Kalimantan (Bornéo).

Le monument national

Observations :

  • Les gens paraissent moroses mais aussitôt qu’on leur sourit, ils nous répondent tous par leur plus beau sourire.
  • La pollution est assez impressionnante : tous les canaux d’eau sont des égouts à ciel ouvert. La pollution de l’air est un vrai problème avec tout ce trafic. Les déchets sont partout, ils font partie du paysage.
  • La richesse et l’extrême pauvreté se côtoient partout dans la ville. Il y a des cabanes en tôles un peu partout et des gens couchés sous les ponts et le long des canaux d’eau, où on voit des rats qui se promènent.

Prochaine destination : Kalimantan, anciennement Bornéo

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