Le lundi 1er août
C’est la 1e fois qu’on a un peu froid ce matin. Il pleut, Sapa est à 1600 m d’altitude. D’ailleurs il semble qu’il va continuer à pleuvoir pour les prochains jours.
Nous avons bel et bien pris le train cette nuit. M-A a très bien dormi tandis qu’Andrée a …. je vous laisse imaginer la suite. Le train a mis 9 heures pour couvrir environ 400 km… c’était une cambuse de luxe!
En arrivant à la gare de Lao Cai, on nous a offert le transport jusqu’à Sapa pour 500,000 dongs, 10 fois plus cher que le coût normal. Nous sommes devenus des touristes très méfiants maintenant. On a payé 50,000 dongs…
Donc, nous sommes arrivés à Sapa une heure plus tard, après avoir circulé en van dans des routes de montagnes très sinueuses. En ouvrant la porte de la van, il y a eu tout un groupe de femmes des minorités ethniques qui nous est sauté dessus (eh oui, à 7h00 du matin!). Elles sont partout dans la ville. Elles sont tellement belles dans leurs costumes traditionnels. Elles sont très colorées. Par contre, elles ne nous lâchent pas: de quel pays viens-tu? Quel est ton nom? Quel âge as-tu? Voulez-vous acheter quelque chose? Non, plus tard alors? Et par la suite, elles nous suivent partout, comme une escorte. Elles sont tout de même très souriantes et sympathiques… Comme vous avez pu le deviner, elles viennent en ville pour vendre leur artisanat, qui est entièrement fait à la main. Et elles sont très très persistantes auprès des touristes.
Nous essayons de les ignorer du mieux que nous pouvons et nour marchons à notre hôtel. Nous sommes chanceux car on a eu notre chambre tout de suite. Andrée en a profité pour reprendre un peu de sommeil.
On quitte la chambre vers 10h30, malgré la pluie qui tombe fort. Nous avons décidé d’aller explorer un village (Cat Cat) pas trop loin. La piste pour s’y rendre est magnifique.
Les vues sont à couper le souffle, même s’il y a du brouillard par endroits. Nous marchons à travers les rizières en terraces et les huttes du village. Nous dînons en chemin, en mangeant des brochettes de viande cuites par des habitants du village qui tiennent un petit restaurant. Nous poursuivons la piste à pied jusqu’à la fin, en arrêtant en chemin pour savourer un café vietnamien. Nous sommes de retour en ville vers 15h30 et il pleut toujours.
Observations :
- Les femmes des minorités ethniques sont très petites (elles sont toutes plus petites qu’Andrée), d’ailleurs, les hommes aussi!
- Elles parlent toutes au moins 3 langues: leur dialecte, le vietnamien (appris à l’école) et l’anglais (en côtoyant les touristes)
- Malgré leur petite taille, les habitants de ces villages sont très forts physiquement. Vous devriez voir ce qu’ils peuvent transporter sur leur dos!
- Le tourisme a définitivement des impacts sur leur société. En marchant dans le village, des touts petits enfants nous ont approché en nous disant: money? Par contre, les conditions de vie du village se trouvent grandement améliorées par une piste en ciment qui traverse le village d’un bout à l’autre. Grosse amélioration du point de vue hygiène, croyez-moi!
Le mardi 2 août
Il ne pleut pas ce matin mais le ciel est tout de même gris. La brume s’accroche aux montagnes alors la vue n’est pas extraordinaire pour le moment. Nous avons établi un itinéraire d’une journée pour marcher à travers 3 villages. Nous prenons d’abord deux taxis-motos pour nous amener au point le plus éloigné et commençons à marcher vers le premier village, accompagnés d’une belle escorte (vous l’aurez deviné) de 5 femmes, qui passent par les questions habituelles.
Nous marchons tranquillement en jasant et elles nous montrent plein de choses en passant dans les rizières (types de riz, les graines attachées sur les pousses, etc). C’est très instructif mais pas évident de se faire suivre comme ça. Une heure plus tard, nous achetons un petit quelque chose de chacune (il faut être juste) et leur disons poliment que nous allons poursuivre notre route seuls. Il faut insister mais éventuellement, ça fonctionne.
Nous continuons donc notre route sur la piste, qui devient de plus en plus boueuse et difficile à suivre. C’est la saison des pluies… et c’est ce que ça donne. Par contre, il est évident que pour eux, ça ne présente aucun problème. Ils vivent dans cette boue, de façon tout à fait naturelle. C’est nous que ça dérange. Nous avons de la misère à mettre un pied devant l’autre tellement ça cale et c’est glissant. Nous continuons malgré tout.
Là je dois vous raconter qu’à un moment donné, deux très petits garçons (qui s’occupaient de 2 boeufs gigantesques), nous laissent passer sur la piste et nous regardent poursuivre notre route tant bien que mal. C’était le bout le plus difficile jusqu’à date (grosse marde vaseuse… on a de la misère à rester debout après chaque pas). Tout à coup, ils passent à côté de nous en courant (ils sont nus pieds) de façon aisée, comme si de rien n’était. Moi je glisse et j’évite le pire tandis que Marc-André glisse aussi et se retrouve presqu’à l’horizontale, couché dans la boue mais il réussit à s’aggriper de justesse à une clôture de bambou. C’est à mourir de rire de nous voir… d’ailleurs les 2 enfants sont crampés de rire!!!
Nous poursuivons la route ainsi en alternant entre boue et obstacles en tout genres. Nous sommes épuisés en approchant finalement de la vraie route qui doit nous amener vers la ville. Nous demandons la route aux gens de la place, qui circulent aisément autour de nous, souvent en transportant des charges incroyables sur leur dos.
Dernier obstacle: un mur de boue, presque vertical, qui est emprunté de tous. Là j’avoue que cet obstacle nous parait infranchissable mais nous y allons tout de même presque couchés à plat ventre dans la boue, en nous faisant dépasser constamment par les gens, qui gravissent la pente aussi naturellement que si c’était sur du plat. Rendus en haut je vous jure, je me suis demandée comment nous y étions arrivés vivants!!!
Retour en ville et douche bien méritée. Cette marche nous a fait apprécier d’abord les conditions de vie difficiles dans lesquelles ces gens vivent mais surtout, leur agilité et leur force dans les pentes. Nous avions l’air de vrais incapables à côté d’eux. Par contre, nous avons eu la chance de voir des paysages uniques et à couper le souffle.
Observations :
- La culture du riz est un travail acharné. Il faut apprécier le moindre petit grain, qui est le fruit d’un travail considérable!
Le mercredi 3 août
Il y a 26 ans aujourd’hui que nous sommes mariés. Toutes ces années ensemble ont été extraordinaires!!!
Nous avons loué une motocyclette ce matin pour nous rendre au village de Taphin. Après s’être trompés une couple de fois sur la route, nous aboutissons au petit village en question. Ici il y a encore plus de gens qui nous assaillent pour vendre leur artisanat. Nous continuons un peu plus loin pour aller voir une caverne au bout du village. Nous rencontrons 4 autres personnes qui ont décidé d’aller explorer la caverne de plus près. Les cavernes sont sombres, humides et le sol smeble boueux. Nous optons pour ne pas aller plus avant. De toute façcon, quelqu’un nous révèle que des lumières sont allumées pour les premiers pas, puis éteintes (on demande de l’argent pour les rallumer et retrouver la sortie!!!). Elle est bien drôle celle-la. Nous revenons à Sapa pour diner et flânons jusqu’au départ en van, prévu pour 17h00.
Nous repartons ce soir avec un train de nuit pour arriver à Hanoi vers 6h00. Ensuite, nous prenons un autobus pour la baie de Halong à 8h00 ou nous dormirons 2 nuits.
Le jeudi 4 août
Arrivée à Hanoi (de Sapa) en train à 5h00 du matin. La gare grouille déjà de monde. Il faut dire que les vietnamiens vivent avec le soleil. Ils se levent tôt pour profiter de la température plus fraîche. À notre grand étonnement, un gars de notre hôtel nous attend à la sortie du train pour nous ramener à l’hôtel. Nous y prenons une douche ainsi qu’un déjeuner (tout cela gratuitement… quel service!) avant notre départ pour le voyage dans la Baie d’Halong. À 8h00, un minibus nous attend à la porte de l’hôtel. Nous sommes un groupe d’environ 20 touristes et le guide nous explique le déroulement des 3 jours d’excursion pendant que nous roulons dans le trafic chaotique d’Hanoi. Nous roulons pendant 4h00 avant d’arriver au port de Halong City, où nous prenons un bateau navette qui nous amène sur le bateau de croisière. On nous accueille avec un dîner aux fruits de mer. Puis nous allons mettre les bagages dans nos chambres tandis que le bateau débute son trajet dans la merveilleuse Baie d’Halong.
Photos après photos, nous arrivons dans une petite baie où nous débarquons pour visiter des grottes gigantesques sur une des nombreuses îles. Les grottes sont très bien aménagées pour la visite, avec éclairage cible aux endroits propices et escaliers, lorsque nécessaires.
Après cette visite, nous allons faire du kayak autour de ce site enchanteur.
Retour sur le bateau et baignade. Tout le monde s’amuse car nous pouvons sauter dans l’eau à partir du pont supérieur. Belle baignade après une journee de chaleur intense. Le souper est encore extraordinaire puis la soirée passe en jasant avec les gens du groupe, qui sont tous agréables.Nous rencontrons un couple de jeunes québécois (Michel et Katia) avec qui nous nous entendons très bien. C’est bien de discuter avec tous les autres touristes aussi, qui viennent d’un peu partout. Nous avons droit à un beau ciel étoilé avant d’aller au lit.
Observations :
- Nous sommes surpris par l’organisation impressionnante des vietnamiens pour ce voyage dans la Baie d’Halong.
- C’est un peu décevant de constater le manque de conscientisation environnementale de la population… il y a des déchets qui flottent un peu partout sur l’eau. Je surprends même un des membres de notre équipage en train de ramasser des déchets dans le bateau et les jeter par dessus bord. Quel dommage dans un site si extraordinaire!
Le vendredi 5 août
Ce matin le bateau nous amène à la plus grosse île de la Baie: lîle Cat Ba.
Là, nous allons faire un tour à bicyclette au gros soleil tapant, jusqu’à un petit village.
Retour au bateau qui nous débarque sur une autre île où il y a quelques petits chalets très pittoresques, dans lesquels nous allons coucher ce soir.
Nous y passons l’après-midi à faire du kayak, se baigner, jouer au billard (eh oui, il y a une table extérieure) et relaxer. On a un BBQ en soirée avec tous les gens qui sont sur l’île, puis nous allons nous amuser un peu avec l’appareil-photo, question d’essayer un peu les options pour photos de nuit.
Le samedi 6 août
Après un bon petit déjeuner, nous quittons l’île sous un bref orage. On nous ramène sur le bateau de croisière, qui lui, nous ramène au port d’Halong City.
Il y a une petite activité organisée sur le bateau: on apprend à faire la cuisson de rouleaux impériaux.
Nous dînons sur le bateau et en profitons pour côtoyer une dernière fois tous les gens qui ont fait le voyage avec nous. Nous nous sommes fait beaucoup de fun avec Katia et Michel, les jeunes québecois rencontrés durant ce voyage. Beau couple de jeunes gens très positifs et agréables! Ce fut enrichissant de les connîitre ainsi que les autres voyageurs du groupe. Le reste de la journée passe à faire le voyage de retour vers Hanoi, avec les aux revoirs appropriés à tous les gens du groupe. Les gens de notre hôtel nous accueillent encore merveilleusement en mettant une chambre à notre disposition pour prendre une douche et se changer avant notre départ de ce soir pour Hué. Nous partons (cette fois définitivement) d’Hanoi en train vers 19h00. Le wagon est confortable et assez propre. Nous nous installons pour y passer la nuit. Trois autres passagers sont dans notre compartiment: une vietnamienne avec ses 2 enfants, un garçon d’environ 10 ans et une fille d’environ 8 ans, qui se partagent 2 lits.
Observations :
- Notre espace vital est beaucoup plus grand que celui des vietnamiens… je suis étonné de voir la mère couchée sur la banquette avec sa fille. C’est déjà étroit pour moi; j’ai peine à imaginer dormir avec quelqu’un d’autre dans un espace si restreint.
Prochaine destination: Hué